Qu’est-ce qu’un projet de solidarité internationale ? Comment passer de l’envie d’aider à l’action solidaire ?
C'est un beau mot la solidarité. Il renvoie à des notions, de fraternité, d'entraide, de partage. La solidarité commence dans la famille, le groupe, le village, puis elle s'élargit et peut traverser les cultures, les générations, les frontières. Elle devient alors solidarité internationale.
Un projet est un ensemble d'activités visant à atteindre des objectifs définis, dans des délais fixés et à l'aide de moyens donnés (financiers, humains et techniques). On distingue différentes formes de projet dans la solidarité internationale :
Pour aller plus loin :
Parcourez le Guide de Ritimo « Partir pour être solidaire ? ».
Face à la pauvreté, aux injustices et aux désordres mondiaux, il semble évident pour beaucoup qu’agir, c’est partir sur le terrain ! Mais comment partir et pour quoi faire ? Il n’est pas simple d’utiliser à bon escient son énergie, sa motivation et ses idées. Par où commencer lorsqu’on veut partir ? Faut-il rejoindre une ONG localement ou monter son propre projet ? A qui peut-on s’adresser et où rechercher de l’information ? Ce guide répond aux nombreuses interrogations que suscite un projet solidaire dans un pays du Sud. Il permet de réfléchir à ses motivations et à ses propres représentations, il passe en revue les différents dispositifs qui existent pour partir et les différentes pratiques de solidarité internationale. Ce petit guide est également un appui au retour : il donne des pistes pour continuer de s’engager près de chez soi. C’est un outil indispensable pour toutes celles et ceux qui veulent réfléchir avant d’agir.
Cette conception du projet est une pratique occidentale. Il faut garder à l'esprit que le raisonnement peut être très différent dans les pays du Sud, ce qui pose parfois des difficultés de compréhension entre partenaires.
Le concept de partenariat remet en question la logique d'assistanat. Les engagements des organismes du Nord et du Sud ont considérablement évolué. Les institutions du Sud deviennent les décideurs et les acteurs du projet. Au Nord, votre rôle est d'accompagner, d'impulser des dynamiques. Cette notion de partenariat conduit à repenser la coopération non plus comme un simple don ou une aide mais comme un réel échange réciproque. Les apports de chacun sont bien évidemment asymétriques et les deux partenaires n'ont pas les mêmes bénéfices à tirer.
Les porteurs de projet au Nord ont parfois des difficultés à identifier ce que leur apporte leur partenaire au Sud. Interrogez vos attentes. Les pays du Sud foisonnent d'initiatives dont nous pouvons nous inspirer. Le concept de démocratie participative (conseils des sages en Afrique), le rôle social majeur des personnes âgées, les techniques d'assainissement durables n'en sont que des exemples.
L'assistance aux populations (par des dons principalement) est une solution provisoire qui renvoie à des projets humanitaires et aux programmes d'urgence. Ces initiatives n'agissent pas sur les causes de la pauvreté. Les effets pervers de cette démarche sont nombreux : dépendance des bénéficiaires vis-à-vis du donateur, économie locale court-circuitée (les produits ne sont pas achetés sur place), problème d'acheminement de matériel (coût du transport, stockage…), etc. Il faut toujours se poser la question suivante : la population est-elle dépendante de mes actions ? Si demain le projet s'arrête, les actions menées jusqu'alors seront-elles pérennes ?
Votre projet vient en complément d'initiatives locales. Vous devez respecter le mode de fonctionnement de votre partenaire en utilisant les ressources humaines et matérielles locales. Ne limitez pas votre soutien à de l'apport financier ou matériel, vous passeriez à côté de tous les bénéfices de votre projet !
L'idée de monter un projet peut naître de différentes façons. L'idéal est qu'elle soit à l'initiative des bénéficiaires. Vous ne pouvez toutefois pas vous adresser à tout un village entier. Prenez le temps, en fonction de vos compétences, de définir le segment de la population à qui le projet va bénéficier. Il vous faut être très clair. Distinguer dans un premier temps les bénéficiaires directs : qui sont les destinataires premiers de l'action ? Ils doivent être impliqués dans le projet dès sa conception afin de s'assurer de leur adhésion. De même, qui bénéficie du projet de façon secondaire ? Identifier les bénéficiaires indirects peut s'avérer être un atout pour la réussite de l'action. Classez les bénéficiaires par groupe d'intérêt ou de profils communs pour éviter les blocages et atteindre vos objectifs spécifiques.
Il n'y a pas de solution toute faite en matière de gestion de projet de solidarité internationale. Il est important de rencontrer d'autres acteurs pour bénéficier de leurs expériences, leur carnet d'adresses et améliorer vos propres pratiques. Ceci vous permettra d'éviter de reproduire certaines erreurs et d'avoir un regard extérieur sur votre projet. C'est dans cette logique que le réseau Centraider a vu le jour en 2000 pour permettre aux acteurs de la solidarité internationale en région Centre-Val de Loire de mutualiser leurs moyens, partager leurs connaissances et travailler en commun.
Consulter la cartographie des acteurs régionaux de coopération et de solidarité internationale !
Exemple : deux associations françaises travaillent au Burkina Faso à quelques kilomètres l'une de l'autre mais sans contact entre elles. Chacune s'est investie dans la construction de pompes hydrauliques solaires en milieu rural. Une des associations a sollicité son partenaire burkinabé pour qu'il mette à disposition de la main d'œuvre local. Cette requête lui a été refusée sous prétexte que la seconde association avait assumé l'intégralité des coûts du projet (Source : Le guide pratique de montage de projets du GRET Mauritanie).
Un projet de solidarité internationale doit suivre une méthodologie assez stricte. Être en capacité de faire un diagnostic, planifier des activités, rechercher des financements, suivre, piloter et évaluer les actions mises en place, tout cela relève d'un vrai professionnalisme. Les bailleurs de fonds sont de plus en plus exigeants pour attribuer des financements. Vous devez être rigoureux dans la gestion de votre projet.
Centraider propose des formations gratuites pour ses adhérents : consultez l'offre de formations !
Les populations issues des migrations sont des personnes ressources incontournables. En vous rapprochant des migrants, vous pourrez bénéficier de leur connaissance du terrain, de la culture. Les chances de définir avec précision les besoins des populations locales seront plus fortes, sans oublier que l'implication de migrants dans votre projet permet bien souvent une meilleure acceptation auprès des bénéficiaires.
CENTRAIDER est un réseau régional multi-acteurs, au service de toutes les structures engagées dans des projets de coopération décentralisée et/ou de solidarité internationale (collectivités territoriales, associations, établissements scolaires, hôpitaux, universités, etc.). CENTRAIDER s'est fixé pour objectif l'amélioration des pratiques des acteurs de la coopération et la solidarité internationale.
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