L'évaluation est un outil qui permet de :
Pour les financeurs
Conduire une évaluation est une étape obligatoire pour prétendre à des financements publics. Bien souvent, la subvention accordée est octroyée en plusieurs tranches (deux ou trois). La dernière part des fonds dépend de la remise d'un document : le bilan. Évaluer son projet, qu'il soit de grande ou de petite envergure, est une étape incontournable dans le cycle de gestion de projet. Vous devez être en capacité au terme de votre projet, d'analyser, de critiquer, de rendre des comptes, dans un souci de transparence des fonds, règle incontournable des politiques publiques.
Pour vous-même
Il ne faut toutefois pas confondre l'évaluation avec des notions connexes comme le contrôle, l'audit, l'inspection… Évaluer son projet est souvent considéré à tort comme une sanction. Au-delà de rendre compte de ses activités et de la situation financière du projet, c'est avant tout une étape qui permet d'interroger et de remettre en cause ses propres pratiques. Ce travail est au service du porteur de projet et des bénéficiaires.
De nombreux acteurs décident d'eux-mêmes d'évaluer leur partenariat et ce dans un souci de qualité. Des partenaires qui travaillent ensemble depuis de nombreuses années, qui se connaissent bien, ont parfois besoin d'une aide extérieure pour réorienter ou redynamiser les projets en cours. L'objectif de l'évaluation n'est pas de remettre en cause un partenariat dans son ensemble mais bien de redéfinir et réorienter les priorités. Cette démarche est exemplaire et tend de plus en plus à se généraliser.
Il y a trois démarches distinctes quand on aborde la notion d'évaluation :
Elle fait appel à un intervenant extérieur. Cette technique s'appuie bien souvent sur des bureaux d'études ou des associations spécialisées telles que le F3E. Ce processus est relativement long (entre six mois et un an) et représente un budget conséquent (entre 5 000 et 10 000 euros en moyenne). L'évaluation externe est notamment requise par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et l'Union Européenne. Elle concerne des projets dont le budget est supérieur à 100 000 euros. Malgré son coût relativement élevé, cette méthode a l'avantage de faire bénéficier la structure d'un regard extérieur sur le projet. De plus, le travail proposé par les structures compétentes relève d'un réel accompagnement.
Les principales étapes de l’évaluation externe :
C’est une démarche beaucoup plus simple : elle est menée directement par les opérateurs du programme (au Nord comme au Sud). Elle suppose qu'une mission soit menée sur le terrain et doit être budgétée dès la conception du projet. Si vous êtes amené à réaliser une évaluation de ce type, efforcez-vous de rédiger les termes de référence qui précisent les objectifs de votre déplacement, les personnes que vous allez rencontrer, les questions et hypothèses à vérifier… afin de trouver des formules simples et économes dans une logique d'auto-évaluation. Vous pouvez faire appel à des étudiants en Master « Evaluation », contacter des personnes ressources de la structure…
Il n'est pas aisé de mener ce travail d'évaluation lorsqu'aucun indicateur n'a été défini en amont du projet (au moment de la définition du cadre logique). Pour définir des indicateurs pertinents, il faut avant tout choisir des critères, à savoir l'angle de vue selon lequel on examine le projet (technique, financier, organisationnel, social…). Il faut veiller à définir des indicateurs facilement repérables et pertinents. De la même manière, la question de savoir comment vérifier ces informations doit être posée.
Critères « classiques » | Indicateurs (exemples) |
Efficacité : qu'est-ce qui a été fait par rapport à ce qui était prévu ? | Ex : nombre de sessions de formation réalisées par rapport à celles estimées au départ. |
Pertinence : les actions menées étaient-elles appropriées pour atteindre les objectifs fixés ? | Ex : les sessions de formation étaient-elles bien adaptées au public ? |
Efficience : quels sont les moyens engagés (humains, financiers, techniques…) par rapport aux résultats ? | Ex : nombre de femmes formées par rapport au nombre de journées de formation financées. |
Effet : quelles sont les conséquences immédiates des actions ? | Ex : les modules de formation dispensés ont-ils permis un meilleur niveau de connaissance des participants ? Les compétences recherchées sont-elles acquises ? |
Impact : quels sont les effets positifs et négatifs de cette action ? | Ex : changement de comportement des usagers (hygiène), nombre de personnes sensibilisées… // tension entre les bénéficiaires, la population ne se saisit pas du projet. |
Viabilité/pérennité : de quelle façon le projet va-t-il s'autogérer et ainsi être assuré de se poursuivre ? | Ex : le nombre de sessions de formation dispensées par des anciens participants à la formation (capacité de diffuser et transmettre ses connaissances)… |
Pour aller plus loin, consultez aussi le Guide 05 de l'Agence des Micro Projets.
CENTRAIDER est un réseau régional multi-acteurs, au service de toutes les structures engagées dans des projets de coopération décentralisée et/ou de solidarité internationale (collectivités territoriales, associations, établissements scolaires, hôpitaux, universités, etc.). CENTRAIDER s'est fixé pour objectif l'amélioration des pratiques des acteurs de la coopération et la solidarité internationale.
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